samedi, mars 03, 2007

La grande classe !

Autant c'est rare que j'ai envie de relayer les trucs que tout le monde a déja vu sur le web, autant ces quelques perles me laissent pantois...



Et une vidéo d'un vieux de Charleroi...
http://youtube.com/watch?v=qKBgh5tXYSs

Torawakamaru, The Koga Ninja (Ninjutsu gozen-jiai, Jp 1957)

Torawakamaru, The Koga Ninja (1957)

"Directed by: Tadashi Sawashima
Starring : Sentaro Fushima, Koinosuke Onoe, Chie Ueki"

Ça vous dit quelque chose? Moi pas. Toujours est-il que maintenant, oui.

Ce film s’adresse visiblement aux enfants, voire aux grands enfants comme moi, du genre qui kiffe les kaijus, la Shaw Brothers et boivent des re-biés en tenant les murs de la cité, ouech mon frère, shouf le crocodile "imitation" de Riton, trop d’la race !

Merde, je m’égare.

Bref, le film. Quel film ?

Ah oui, le ninja sur-maquillé qui sautille de banche ne branche, combat sur un nuage et se transforme en grenouille en peluche.

J’te découpe en volant sur un fond bleu si j’veux, d’abord !

C’est fun, les raccords sont en bois de chez bois (genre le plan ou le type est dans l’arbre, avec son rire de Fantomas, et ça coupe, et la seconde d’après, il est au milieu des autres qui font tous « Oooooooh »….c’est du solide, de la ronce de noyer cinématographique !).

Le jeu d’acteur…Laissons parler les screenshots.

J’ai vu ta mère au X-Center, hin ! hin ! hin !

Z’y va comment tu parles pas d’ma mère comm’ ça, j’vais t’brûler !

Même qu’elle ressemble à ça, uuuuuuuuh !

C’est pas bien de se moquer des mamans, les enfants….
Pffff…pff….merde, j’peux pas m’empêcher de rire…

La musique est genre pompière, ça rappelle parfois Abenrabo Shogun ou les génériques de dessins animés de robots géants, si vous préférez.

L’intrigue tiens sur une fesse de Kate Moss, c’est dire si c’est plat ; les plus difficile est de s’y retrouver entre les différents clans de ninjas, mais vu que ça ne change rien au suspense, tué dans l’œuf (« je suis le fils du méchant, mais plus tard je voudrais être un grand ninja juste et droit, tu m’apprendras ? » …).

- Vas-y bouge de là, c’est mon nuage !
- Vas rir-mou, bouffon, moi…

…j’élève des crapauds de combats dans la cave !!!

1.88 / 5, la fascination pour la naïveté atteignant vite sa limite.

The Proud Twins (Jue dai shuang jiao - HK, 1979)

Bon, voila un bout de temps que je n'avais pas vu de Shaw...et il FAUT que poste une chronique de Shaw Brother par mois pour Koalaurent, sans quoi il s'étiole, se fane, se racornit, appelle ma mère pour savoir si je vais bien, bref, voila.............................................................................................

Autant vous le dire de suite, c'est éprouvant.

Éprouvant de discours niais, de scénario pérave, d'acteurs qui feraient passer Yvan Attal pour un comédien subtil, éprouvant de couleurs criardes en décors plâtrés, éprouvant jusque dans les combats filmés comme "Les Aventures de Ford Fairlane", ce qui est épouvantable (au cas où la référence ne vous dirait rien).

Bon, c'est vrai que là où les mouvements de caméras faisaient souvent oublier le creux scénaristique, on assiste à un carnage.

Certes, Yuen Chor est un de ces réal de la Shaw qui a enchaîné des films plus invraisemblables les uns que les autres, mais ça ne suffit pas a faire le charme du truc. Les combats au télescope avec un arbre devant, merci !

Ceux-ci sont d'ailleurs d'une nullité affligeante, filmés n'importe comment, sans cohérence, ça saute dans tous les sens, sort des techniques qui tuent style "je te plante ces aiguilles dans le bas-ventre, d'ici 7 pas elle circuleront dans ton sang (???) et se planterons dans ta rate, tu mourras de rire, maouaahahahhaha !"...............Bon, vous imaginez bien combien le jeu d'acteur va être splendide avec des concepts pareils.

Que dire des décors...Dave s'y sentirait bien, je pense. D'ailleurs, en bon fan de Vannina, je dois avouer que je l'aurais bien chanté là dedans aussi, accompagné d'un doux tam-tam...

Les décors passent encore, parce que très kitsch...on remarquera cependant 2-3 idée vraiment débiles, telle une fontaine qui ne semble être là que pour que le héros puisse se rouler dedans (le héros est un grand gosse qui fait du kung-fu...donc il fait des roulades...).

Le pire est à chercher du coté du scénar.

J'ai tout bonnement rien comprit. Disons que le montage, plein de flash-back et de sauts dans le temps et l'espace ("pendant ce temps, à Whuziaohang..." = Manque plus que la voix off !) n'aide pas beaucoup.

Bref, on suit un mec habillé comme un pouilleux mais coiffé suivant la dernière mode d'Aix-en-provence qui cherche a se venger de...il sait pas, mais il veut se venger.

Nous, ont sait, parce qu'on a vu le prologue, ce qui est habile, parce que du coup on oscille entre ennui (le mec semble très lourd, du coup) et agacement (devant les milles détours du scénario).

En bref, ça donne ça: le lascar il cherche a tuer un mec et une conne qui sont responsable de son malheur...il sait pas pourquoi, mais il souffre. En fait, les méchants ont tués sa mère, servante d'une bonne maison, amouraché avec celui qui est son père et accessoirement, qui était le fiancé de la conne.

Vous suivez ? Bref, avant de clampser, la servante à mis bas 2 garçons, que la méchante à séparé, en gardant un des deux et l'élevant dans l'optique de tuer le second (mal fagoté) à sa majorité...Tout se passe comme prévu pour elle, ce qui prouve bien que les chinois aiment se compliquer la vie et qu'en 1979, l'abrutissement de masses est total, vu que le fils élevé pour tuer se pose pas de questions avant 18 ans.

A ce stade du récit, désolé pour l'exemple donné à la jeunesse, j'ai du m'en rouler un pour supporter.

Bref, les rejetons s'affrontent, et on sent bien qu'il s'aiment bien, et en plus il se le disent, ce qui nous donne des scènes d'émotion à 2 zlotis pas vraiment énergisantes.

En somme, il faut tenir jusqu'à la fin (prévoyez chips, coca, café, raisin et autres substances) pour voir ce qu'on subodorait d'entrée, la réunion des 2 frères après un duel fratricide (je me répète, mais c'est à l'image du film) ou les méchants sont vaincus, les costumes mouillés, déchirés, le sang glucosé coule de leur bouche, le balsa des tables est explosé par des épées en métal chromé qui éblouit la caméra, les gazons artificiels ondulent sous l'effet des trampolines qu'ils dissimulent trop peu, etc.

1,6/5, parce que le début est sympa.

Yesterday Once More (a.k.a Lung Fung Dau - HK 2004)

Yesterday Once More (2004)

Bien.

Voilà donc l’affiche d’un des derniers Johnny To, et elle laissait présager une sympathique caguade, parfaite pour s’endormir la goutte au nez.

Mais comme d’habitude, erreur=sanction !

Ce n’est pas la jouissive comédie romantique attendue, c’est une sorte de long métrage de Pour l’Amour du Risque, où ma seule distraction à consister à brailler à intervalle régulier "Jonathan Wong, AaaaAaaaAah, Jennifer Cheng, OooOOooooh", en hommage à ces grands acteurs des sirops télévisuels de notre enfance (enfin, la mienne surtout, vous vous êtes trop jeunes^^.)

Le ton est donné dés le générique, où Johnny To, qui prouve une fois de plus qu’il est complètement sur-estimé, s’emmêle les bobines dans les hommages à rendre, en plagiant sans intérêt l’ouverture d’ Amicalement Votre.

Donc, Sammi Cheng et Andy Lau se font chier : ils sont caffis de tune, ils ont la classe sur leur yacht, et comme tous les riches businessman, ils volent pour la passion. Mais voilà, la séparation est inévitable (je tairais les raisons sans quoi vous dormez de suite) et le jeu du chat et de la souris commence…Qui va doubler qui ? Qui est plus voleur ? Plus menteur ? Plus rapiat ?

Là ou Running On Karma tournait sur une structure en 3 temps (action-comédie/ romance / métaphysique), YOM tourne sur 2 temps (on économise sur tout, en ce moment) : 1 première partie affrontement mollasson, 1 seconde mélodrame poussif (les twists finaux atteignent des sommets de mauvais goût.).

Au final, que retenir du film ?

Les cabotinages écrasants des 2 acteurs ? La mandoline décérébrante, façon Parrain plagié par Charlie Oleg ? Le délire sur les machins qui éblouissent (plus ça brille mieux c’est) ? La preuve que trop de moyens de productions rend un mauvais film encore pire (Lamborghini ou Porsche ? J’hésite) ? Les filtres polarisants roses et violents appliqué de manière systématique, de sorte qu’on croirait qu’il y a des aurores boréales aussi bien à HK qu’en Italie ? Le fait de filmer des scènes sans intérêt aucun en Italie, juste pour faire genre production internationale ?

Pas grand chose à garder de ce charnier visuel, au final.

C’est de l’alimentaire à 200%. C’est pas mal fait, c’est juste atterrant de désintérêt. On peut rester admiratif devant autant de banalité et de situations convenues. Moi pas.

0.62/5, c’est pas méchant mais vraiment sans intérêt.

vendredi, mars 02, 2007

Kung-Fu Mah-Jong 1 & 2 (HK, 2005)

Jeuk sing (2005) et Jeuk sing 2 gi ji mor tin hau

Quand on est grippé, les navets HK ça passe très bien (sauf pour Koalaurent, pour qui ça signifierais une mort certaine et immédiate, la mousse blanche au coin des lèvres).

Donc, résumons : Vu qu’à HK, on n’a honte de rien pour faire de la tune, on prend le couple de vieux de Kung-Fu Hustle, on les rend encore un peu plus caricaturaux (j’ai faillit écrire « typiquement hong-kongais ») et on fait….une comédie sans kung-fu ou presque (c’est là que pour surfer sur le succès du Stephen Chow), très vite suivi d’une suite (2004 puis 2005…quoique c’est presque une éternité pour ce cinéma ).

Là, la surprise, c’est que je m’attendais pas à trouver des vrai «gambling movies» à l’ancienne.

Evidemment, on n’échappe pas à certains délires façon Astérix comme dans Gong-Fu, mais ça reste soft. L’humour est hénaurme, mais l’essence du truc est ailleurs : voir des gens s’affronter en jouant, tricher, surjouer, s’intimider, s’humilier.

Pour ceux qui auraient la chance d’apprécier ce sous-genre (les autres se font chier comme des rats morts, voyons les choses en face), c’est un régal. Je pense que le film s’apprécie plus si vous avez 2-3 notions de Mah-Jong (si vous avez juste testé le jeu fourni avec Windows, sachez que c’est pas ça, hein…).

Après, pas grand chose à dire : c’est pas très bien rythmé, mais correct. Les gags sont...du niveau qu'on attends... :roll:

Niveau réalisation, rien de personnel, c’est dans la moyenne, efficace sans inventivité.

Le 2 bénéficie de filtres très forts, les contrastes sont parfois brutaux, mais un film coloré, c’est pas trop mal, on sens qu’à la photo et à l’éclairage on s’est donné du mal. La musique reprends les grands classiques (OUATIC, etc…).

Niveau acteurs, on garde les 2 vieux (Wah Yuen & Qiu Yuen )dans les 2 films.

Dans le premier, on a droit à Roger Kwok, acteur inexistant qui s’en sort pas trop mal avec son air truffe., qui deviens par contre insupportable dans les passages « débiles ».

On notera en passant que si les 2 films sont franchement légers, il y a dans le 1 un passage super-brutal, ça a faillit me tirer les larmes tellement je m’y attendais pas (de voir un mec manger des nouilles à coté d’un cadavre, ça fait pas seulement changer le menu, en règle générale).


Dans le 2, on se coltine la founche à claque de Terence Yin, ce qui est difficilement supportable, surtout quand tombe le générique de fin.

La tête à claques qui tue...

Par contre, le casting féminin est sympa…

On notera que le politiquement correct n’est toujours pas au rendez-vous dans les productions HK, puisque lors de la rencontre internationale « God of Mah-Jong », l’indien s’appelle Singh, bouge la tête comme un con en roulant des yeux et mélange avec ses pieds, qui sentent le curry, tandis que l’italien M.Spaghetti est moustachu et parle avec ses mains (qui sentent la pizza). Très classe. Je vous parle pas du représentant Thaï, M. Tony Ja-Ja (il boit ?) ou de la japonaise sortie d’un autre siècle…

3/5 pour chacun des 2, ça se laisse voir et je suis malade.